Les motifs de consultation

La vie est ponctuée d’événements plus ou moins douloureux dans des domaines aussi variés que la santé (maladie, accident, perte d’autonomie, prise de poids…), la vie affective (séparation, perte d’un être cher, événements familiaux divers…), les grands passages de la vie (adolescence, départ de la famille, choix d’un conjoint, arrivée d’un enfant, retraite, ménopause…).

Il n’est pas rare que ces événements produisent des troubles plus importants que ce que l’on aurait imaginé. Il arrive également que le désarroi et la souffrance générés ne s’apaisent pas malgré la volonté de s’en sortir et le soutien de l’entourage.

Il s’agira alors d’explorer ensemble ce qui dans cet événement le rend insupportable et de trouver comment appréhender les choses sous un angle différent.

Les tensions et les conflits font partie des relations humaines, mais il arrive qu’ils nous fassent souffrir au point que nous n’arrivions plus à les dépasser. Des sentiments d’incompréhension, d’isolement, d’abandon, de ruptures à répétition peuvent nous submerger …

Et cela affecte la relation aux proches, aux amis, les relations amoureuses, le couple, les relations parents-enfants ou au sein de la famille élargie. 

De façon plus générale : on a du mal à trouver sa place, à s’insérer dans un groupe, à aller vers les autres, à affronter des situations nouvelles…

Face à ces situations, il importe de comprendre quels sont les enjeux de ces relations pour soi, comment et pourquoi on se retrouve régulièrement dans les mêmes impasses et de trouver comment les contourner.

Tout événement difficile peut générer un moment de stress ou d’anxiété qui se dissipe avec le temps ou la résolution du problème. Mais il arrive que l’événement passé, l’état de stress ou d’anxiété demeure.

Il arrive également de se sentir anxieux, voir angoissé sans arriver à en identifier la cause : tout va bien, mais ça ne va pas.

Ces états peuvent s’expliquer par le fait que l’événement survenu en a réveillé de plus anciens restés enfouis. Mais parfois quelque chose de plus profond et plus complexe s’exprime au travers de l’anxiété, voire de l’angoisse. Le travail psychothérapeutique permet d’explorer et de travailler ce qui se passe en arrière fond.

La tristesse est une émotion humaine bien courante. Elle n’est pas en soi inquiétante. Parfois cependant elle s’installe de manière plus ou moins durable et colore l’ensemble de l’existence.

Cet état peut être réactionnel à un événement (un deuil par exemple) ou s’installer sans que l’on comprenne pourquoi. On arrive plus ou moins à y faire face et l’on peut se trouver dans l’incapacité à continuer à vivre sa vie comme avant : on n’a plus envie de rien, plus le courage de sortir, de voir des gens, de se rendre à son travail, on se sent vide, inutile. On peut se mettre à douter du sens même de son existence.

Ainsi replié sur soi, il peut être difficile d’aller consulter parce que l’on doute de sa capacité à s’en sortir ou qu’on n’en a même plus l’envie.

Dans ces moments, il peut cependant être essentiel de rencontrer quelqu’un à qui l’on pourra dire son désarroi, ses peurs et son désespoir, et qui progressivement vous aidera à sortir de cet état de torpeur et de solitude.

Face à un problème d’ordre physique, la première chose à faire est de consulter un médecin pour éliminer toute origine somatique.

Mais le corps est aussi un lieu privilégié d’expression de difficultés d’ordre psychique.

Ainsi les douleurs inexpliquées, les troubles du sommeil, de l’alimentation, de la sexualité sont souvent le signe que quelque chose cherche à se dire que pour le moment, on n’a pas réussi à dire autrement. 

Le travail consistera dans l’exploration de ce que ces manifestations du corps racontent et ainsi trouver d’autres voies d’expression de la souffrance et permettre de les mettre au travail.

Il arrive que la vie nous mène devant un choix à faire et que ce choix entraine des conséquences telles que l’on reste dans l’incapacité de décider quel chemin prendre. Il peut s’agir de choix dans des domaines variés tels que le travail, l’orientation, le lieu de vie, mais aussi la famille (choix d’un conjoint, d’une séparation, d’avoir ou pas un enfant, de quitter ses parents, de s’arrêter de travailler pour accompagner un proche malade…), ou encore de la santé (prendre une décision irréversible au plan médical, interrompre une grossesse…)

L’entourage s’en mêle généralement et il devient difficile de savoir ce que l’on veut vraiment soi-même. De nombreuses « solutions » sont proposées par la société (coaching, conseillers de toutes sortes…) La difficulté réside cependant dans le fait que face à un choix essentiel et déterminant pour son existence, il est risqué de se fier à d’autres, et surtout que les déterminants de nos choix sont souvent plus opaques qu’on ne le pense. Le travail consistera alors à explorer ensemble les enjeux de la décision à prendre non seulement au plan conscient mais également d’en repérer les déterminants inconscients afin de vous aider à vous positionner de la façon la plus juste possible pour vous même.

La souffrance au travail, fait partie des grands maux de notre époque. Nombreuses sont les situations professionnelles où le stress, les contraintes, les exigences sont telles, qu’on finit par craquer. Il arrive aussi que l’on se trouve aux prises avec un collègue ou un supérieur hiérarchique avec lequel les relations deviennent insupportables. Souvent la culpabilité s’installe, on commence à se sentir responsable.

Le psychologue est une personne neutre à qui parler de ce qui arrive et qui vous aide, sans jugement et sans a priori, à analyser la situation et la place que vous y tenez, à retrouver le sens et la raison de votre travail et éventuellement à prendre des décisions.

L’adolescence est un moment critique de l’existence qui met souvent en difficulté l’adolescent lui-même mais également ses proches. Elle s’accompagne souvent d’un sentiment de mal être plus ou moins profond et parfois de symptômes plus ou moins graves et qui peuvent prendre des formes aussi variées que tristesse, sautes d’humeurs, agressivité mais aussi désinvestissement voire décrochement scolaire, isolement relationnel, ruptures, troubles alimentaires, auto-agressivité, conduites addictives, actes délinquants…

Dans ces moments délicats, les parents sont généralement démunis et le dialogue est la plus part du temps difficile. Il est alors intéressant d’introduire une personne tierce, interlocuteur privilégié et « neutre » de l’adolescent qui puisse l’aider à comprendre ce qui lui arrive et si possible à se repositionner pour moins souffrir.

Il arrive aussi cependant souvent que les adolescents refusent toute aide proposée et il est intéressant alors pour les parents de se faire accompagner afin de mieux comprendre ce qui se joue pour leur enfant mais aussi pour eux-mêmes dans cette relation et de trouver la position la plus adaptée par rapport à l’adolescent.

L’exercice d’un métier ou d’une activité dans laquelle l’humain est au centre implique nécessairement de se confronter aux difficultés des personnes que l’on accompagne. Et ces difficultés, quel que soit notre degré de professionnalisme, viennent nécessairement toucher aussi la personne que nous sommes dans sa fragilité et ses failles. Or les institutions demandent un « professionnalisme sans faille ». C’est pourquoi trouver un lieu où exposer les difficultés rencontrées dans sa pratique et en analyser les ressorts est essentiel et même salutaire parfois pour tout professionnel de l’aide et du soin.